CR SaintéLyon 2008

SaintéLyon 2008 : mélange des genres

 

Fin octobre, il faut que je me remotive en me fixant un objectif pour reprendre l’entraînement sérieusement. J’ai toujours en tête de participer à La SaintéLyon.

Un coup de fil à Sylvain qui rentre des Templiers et nous nous inscrivons dans la soirée.

Plus que 6 semaines, il n’y a pas de temps à perdre pour être au mieux début décembre.

J’enchaîne un cycle de 4 semaines chargées en distance, changements d’allure, variations de terrain et de dénivelés. Viennent alors 2 semaines pour « faire du jus ».

 

La SaintéLyon, c’est 55% de route et 45% de chemins.

La SaintéLyon, c’est  69km, à mi-chemin entre le marathon et la 100km.

La SaintéLyon, c’est 1300 m de dénivelé positif et 1700m de négatif.

La SaintéLyon, c’est 4500 coureurs solos et 4500 coureurs en relais.

La SaintéLyon, c’est un départ à minuit. (1h pour les relais)

La SaintéLyon, c’est la 55ème édition en 2008.

 

Samedi 6 décembre, 13h30, je retrouve Sylvain et Philippe pour prendre le train en gare d’Angers. Je n’ai toujours pas résolu mon interrogation de dernière semaine. Dois-je courir en chaussures de trail (Ascend Mizuno) ou de route (Rider Mizuno)? En arrivant sur Lyon, nous apercevons les champs gorgés d’eau et des cours d’eau en crus. Je crois que j’ai la réponse à ma question.

A 19h15 nous sommes à Saint-Etienne. A 20h, les dossards sont retirés.

Encore 4h à patienter dans le parc des expos avant de prendre le départ.

Nous sommes au chaud, la tension monte au fur et à mesure de l’arrivée des autres concurrents. Cependant, nous restons calme et ne perdons pas notre influx. Cette attente forcée que je redoutais un peu passe rapidement.

 

Le speaker nous rappelle les consignes de sécurité et nous informe que le parcours est réduit d’un kilomètre. Nous ne traverserons pas la place Bellecour. Dommage, c’est la fête des lumières à Lyon.

 

J’ai choisi de voyager léger. Pas de sac à dos, uniquement une ceinture porte-bidon et une petite pochette pour le matériel obligatoire (couverture de survie, piles de rechange pour la frontale). J’y ai ajouté 2 pâtes d’amande, 2 gels anti-crampes et un mémo-maison.

 

Minuit. Ca part assez vite. Sylvain et moi progressons à près de 13km/heure pendant les 6 premiers kilomètres pour sortir de St-Etienne. Nous apercevons un thermomètre qui indique 2°c. 1000m plus loin, un autre indique 1°c. « A ce rythme, il ne va pas faire bien chaud à Lyon ! » En entrant dans Sorbiers au km8, la route s’élève très fortement.

Je reprends rapidement des paquets de coureurs. Nous attaquons le premier chemin. Il est très gras et constitué de 3 ornières. Sylvain avoue avoir un peu de mal à suivre.

Je ne regrette pas mon choix de chaussures, les « Ascend » passent très bien sur ce vrai terrain de cross, .

Très vite le premier ravito de St Christo, km16, arrive. 1h19 et 141ème. Olivier (Tri Running) m’encourage. Il attend Céline pour prendre son relais.

Je lâche Sylvain sans le vouloir. Km28 (Ste Catherine), 2h23 de course et 101ème, je perds mes sensations. Je manque de jambes et de jus. Serais-je en début d’hypoglycémie ? Une pâte d’amande, de l’eau et un peu de patience. Je sais qu’il ne faut pas baisser les bras, trouver la solution et ne pas perdre espoir. La forme va revenir. Il n’y a pas de raison. « Je n’ai pas laissé Sophie seule avec les enfants pour mettre le clignotant ! »

 

Km37, un passage en hauteur, dégagé, nous offre une vue magnifique sur Lyon et toutes ses lumières. Y’a rien d’écolo mais c’est super chouette !  

 

La forme est revenue depuis 5 kilomètres quand j’arrive au ravito de km45 (Soucieu en Jarrest). Je regagne des places et suis pointé 108ème en 4h00’.

 

J’ai réussi à maintenir mon allure à 11km/h. Sans défaillance je devrais pouvoir terminer en 6h15’/6h20’. Une distinction particulière est attribuée au « finisher en moins de 6h20 » (La SaintéLyon d’Or). C’est un peu mon objectif de la nuit !

 

Un coup d’œil rapide sur mon mémo-maison. Morceau de carton sur lequel j’ai noté les positions des ravitaillements et les points kilomètriques des 5 grosses difficultés réparties entre les km28 et 60 du parcours. Chacune faisant 2km.

 

Les kilomètres défilent. Je reprends de nombreux concurrents. Dés que possible je relance pour ramener ma moyenne à 11km/heure.

 

Km57, le dernier ravito à Beaunant est dépassé, j’attaque la dernière difficulté. Un véritable mur goudronné. Impossible de courir. J’essaye de m’imaginer en vélo….impossible. En VTT peut-être avec tout à gauche….et encore !

Un relayeur me double, je repars en courant dans sa foulée. Nous voilà au sommet.

Plus que 9km à travers Ste Foy les Lyon, le long du Rhône et de la Saône.

Je repends des places. Mon chrono s’est arrêté. Depuis quand ??? Je file vers Gerland en donnant tout ce qui me reste. Encore quelques escaliers pour descendre le long de la Saône.

A nouveau 3km et j’entre dans le parc des sports de Gerland. L’arrivée se situe dans la salle.

 

6h00’30 secondes. 67ème place.

 

J’aurais signé avant le départ pour faire ce temps mais regrette tout de même de ne pas avoir couvert la distance en moins de 6h00.

Le premier l’emporte en 5h00’10 secondes.

Sylvain termine en 7h18, 6 semaines après les Templiers : Bravo !

Philippe en 7h38 pour son premier ultra (distance supérieure au marathon) : Chapeau !

Les appels des copains affluent au fur et a mesure de leurs réveils.

Certains me parlent plus des 30 secondes que des 6 heures !

 

2 bières plus tard, il est temps de rentrer à Angers.

 

Mon année sportive 2008 est terminée. Il est temps de penser à 2009…..

 

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